Il est difficile, en l’absence de recherches archéologiques, de se représenter l’édifice primitif signalé par des textes au moins dès le milieu du XIIIe siècle, l’église actuelle date de la fin du XIVe siècle. L’entrée actuelle et son portail à arc brisé a été ajoutée au XIXe siècle. Au nord, encore conservé mais obturé, nous voyons le porche primitif à grands claveaux de l’église. Deux pierres sculptées représentant des visages féminins sont réemployées dans le mur. La nef comporte deux travées séparées par un doubleau. La première est voutée en berceau plein cintre sans moulure. La seconde travée de la nef et le cœur sont voûtés sur croisées d’ogives.
L’ensemble paléochrétien (classé monument historique en 1956-1957) est composé d’une table d’autel et de trois plaques de chancel (clôture basse de panneau décoratif en avant du cœur dans les églises paléochrétiennes) conserve aujourd’hui dans cette église, mais provenant vraisemblablement de l’église rurale Saint-Vincent aujourd’hui disparue :
- La première plaque de chancel, richement décorée et utilisée en autel, est polychrome. On peut y voir une croix latine pattée et chrismée avec les lettres alpha et oméga. Elle est inscrite dans une couronne tressée encadrée de chandeliers et de cierges allumés sur fond de feuillage ;
- La deuxième plaque de chancel est placée au-dessus de la porte d’entrée actuelle. Elle représente quatre scènes animalières séparées par une croix latine pattée. Dans les deux scènes du bas de la plaque, les animaux sont affrontés symétriquement ;
- La troisième plaque de Chancel représente une rosace à douze pointes. Elle est inscrite dans une couronne de lierre flanquée de deux frises verticales de quatre feuilles formées de cercles sécants. Elle est actuellement installée au fond du cœur de l’église. Tout ce mobilier liturgique est en marbre blanc importé d’Italie
L’ensemble de ses plaques sculptées, datées entre le VIe et le début du VIIIe siècle, implique à Limans l’existence d’un lieu de culte qui serait l’un des plus anciens des pays de moyenne Durance.
Ce texte est la retranscription de la plaque posée sur l’église.
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